L’espoir de se rassembler

Accepter les défis, partager les réussites

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Au moment de publication de cet article, nous aurons regagné une existence qui ressemblera de plus près, espérons-le, à notre vie pré-pandémie. Personnellement, l’été m’a apporté le temps nécessaire à la guérison, au repos et au renouvellement personnel et professionnel. Je sais qu’il est de même pour bon nombre de mes collègues œuvrant au sein de l’éducation financée à même les deniers publics et du mouvement syndical dans son ensemble. Nous y sommes arrivés, un peu étourdis et changés, mais également optimistes, espérons-le, à savoir où nous pouvons nous diriger à titre de société qui accorde la priorité au bien-être, à l’égalité et à la compassion envers autrui. Il y a un événement particulier qui m’a rappelé nos pertes et nos gains.

Notre Symposium des présidences a eu lieu du 17 au 20 août cette année et à titre de membre de l’équipe organisatrice, je me suis trouvée sur place pour la production de l’événement virtuel. Même avec les protocoles de distanciation sociale et physique en place, ce fut une expérience remarquable de travailler à nouveau avec des gens à proximité physique de moi. Cela a été une bénédiction pour mon âme de ressentir l’énergie créative et la camaraderie dans un lieu de travail; des éléments que bon nombre d’entre nous avons perdu alors que nous sommes passés à notre existence virtuelle et confinée. Malgré les longues journées et soirées à gérer cet événement en août, je me suis sentie ré-énergisée, surtout par la force du travail d’équipe et le pouvoir de la collaboration. J’ai quitté en songeant comment les parcelles de notre vie sont toutes profondément liées les unes aux autres et dans quelle mesure l’interaction sociale est essentielle à
l’humanité commune.

Le présent numéro d’Education Forum explore en grande partie ce que signifie de travailler dans la collaboration et d’être une force pour l’unité. Dans l’article « Closing the gap » Lauren La Rose du United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) explore le rôle vital des éducatrices et éducateurs dans le développement des jeunes, surtout celles et ceux qui se trouvent dans des camps de réfugiés partout dans le monde. Elle décrit les façons créatives à laquelle l’éducation dispense l’apprentissage aux jeunes dans ces camps, faisant en sorte que les élèves peuvent quand même accéder à une éducation, qui constitue souvent un des éléments les plus normalisant de l’existence chaotique des réfugiés dans ces camps.

D’une façon semblable, Lana Parker et Helen Liu nous transportent à travers les défis auxquels font face les élèves alors qu’ils naviguent la vie des médias sociaux, souvent truffée de désinformation, dans « Le nouvel environnement d’informa-tion : Mensonges, vérité, mésinformation et désinformation ». Cet article jette la lumière sur certains des dangers à long terme du partage de l’information en ligne et cite les inégalités croissantes que notre existence COVID-19 a souligné. Il exhorte l’éducation et le savoir institutionnel à s’élargir afin d’y inclure la multi-alphabétisation dont les jeunes auront besoin alors qu’ils regagnent la vie en personne, tout en s’engageant dans le présent monde maintenant sans borne du partage de l’information.

Nous notons dans l’article de Derik Chica intitule, « The SRO program: Whose experiences are we centring? », les raisons pour lesquelles nous nous dressons contre le racisme systémique normalisé. Ses récits personnels du racisme ciblé auquel il a été assujetti et son travail dans le démantèlement du Programme d’agent de liaison dans les écoles, au sein du Toronto District School Board, expliquent comment reprendre le pouvoir et recentrer les expériences des jeunes Noirs, racialisés et Autochtones dans nos écoles.

Je vois également l’article de judy mckeown « Social media for social change : Using untraditional modes of communication to dismantle anti-Black racism within OSSTF/FEESO » comme étant un modèle à suivre pour passer de l’activisme en ligne à l’activisme en personne. Elle parle en détail du pouvoir transformationnel de l’organisation en ligne, surtout comme outil pour démanteler le racisme anti-noir et les autres structures coloniales. Nous avons été témoin de l’efficacité et de l’accessibilité en ligne et cet article nous rappelle son pouvoir incessant et les façons auxquelles l’organisation en ligne façonnera la nouvelle réalité de l’activisme en personne. Cette combinaison d’activisme en ligne et en personne s’avérera sans aucun doute un outil puissant alors que nous entamons le cycle de l’élection provinciale au printemps. Il faudra des efforts concertés pour travailler ensemble, virtuellement et en personne, afin d’apporter les changements politiques dont nous avons tellement besoin si nous tenons à sortir le gouvernement Conservateur du pouvoir dans cette province, protégeant et améliorant ainsi notre système d’éducation financé à même les deniers publics et les autres programmes sociaux qui sont importants au sein d’une société juste.

J’espère que ce numéro sera pour vous une certaine source d’inspiration à vous engager, à vous réengager ou à changer votre façon de vous engager dans votre vie post-pandémie. J’espère qu’il vous servira de rappel d’où nous étions et d’où nous pouvons aller. J’espère également que le présent numéro vous retrouve en santé et qu’il vous offre un peu d’espoir pour un avenir meilleur, plus positif, plus équitable et plus sécuritaire.

En toute solidarité,

Tracey Germa, rédactrice en chef

About Tracey Germa
Tracey Germa est rédactrice en chef d'Education Forum et education-forum.ca.

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