Conçu pour un avenir sain

Nouvel édifice du Bureau provincial d’OSSTF/FEESO

En bordure du ravin Don Valley à North York, le nouveau Bureau provincial d’OSSTF/FEESO et nouvel édifice multi-locataire au 60 Mobile Drive est envisagé comme un édifice tenace et durable inspiré par son contexte unique, l’identité de la Fédération qui offre un milieu sain, responsable et protecteur.

Quand la firme Moriyama Teshima Architects a été retenue pour ce projet, nous avons d’abord appliqué nos critères de la diligence raisonnable pour étudier la possibilité de rénover et d’ajouter à l’édifice existant qui occupait l’emplacement. L’édifice original, bien que de structure solide, en était à sa fin de vie, les systèmes mécaniques étaient vieillis, inefficaces et ne répondaient pas aux normes actuelles en matière d’émissions et de l’environnement. Les profondes plaques de base et le plan ne répondaient plus aux meilleures pratiques en matière d’inclusion, de bien-être ou d’accessibilité. À la suite d’un examen robuste de la capacité d’adaptation de l’édifice existant pour sa réutilisation, il a été déterminé que le projet présentait simplement trop de limitations pour se devenir un milieu de travail sain et inclusif. Quand la décision a été prise de reconstruire, ensemble avec OSSTF/FEESO, nous avons établi les principes directeurs pour le concept. Ces principes sont :

1. Durabilité (environnemental et financier),
2. Milieu de travail sain et
3. Reflet de la Mission d’OSSTF/FEESO

Le concept conséquent a été réalisé au terme d’un processus très collaborateur incluant OSSTF/FEESO, BTY Group, une série d’experts-conseils ainsi qu’Eastern Construction. Le concept de l’édifice, présentement en cours de construction, est ancré dans une responsabilité aux membres d’OSSTF/FEESO qui travaillent et visitent le Bureau provincial ainsi que dans le contexte et la nature fragile de notre environnement en cette urgence climatique. Cet engagement à l’élaboration responsable est des plus évidents à l’emplacement de l’édifice.

La distinction clé du projet est qu’il deviendra un édifice de 125 000 p² de trois étages doté d’un seul niveau de stationnement sous-terrain, une aire de livraison et tous les secteurs actuels d’OSSTF/FEESO occupant environ la moitié de la superficie. Le reste de l’espace comprend de l’espace de location aux fins de revenu, contribuant à une stabilité financière à long terme, ainsi que des espaces communs pour les activités de la Fédération, y compris certains réunions et certains rassemblements de plus grande envergure. Le cœur de l’édifice est son espace d’atrium central de trois étages où il y aura un espace de salon informel, des connexions visuelles et réelles de l’extérieur, des services alimentaires, ainsi que la possibilité d’organiser des événements sociaux pour la plus vaste communauté d’OSSTF/FEESO. Un escalier remarquable joint les trois étages supérieurs, doté d’un miroir d’eau aménagé au-dessous et jouit d’un bain de lumière naturelle qui jaillit de plus haut. Ces caractéristiques offriront un sentiment de lien avec la nature et l’extérieur tout au long de l’année pour les travailleuses et les travailleurs et les nombreux visiteurs.

L’atrium joue un rôle clé dans cet solution d’édifice de certification LEED Platinum à faible empreinte carbone qui se sert de systèmes passifs et renouvelables pour réduire la consommation générale d’énergie dans l’édifice, résultant ainsi en un modèle positif pour les édifices et en des coûts de fonctionnement amoindris. Cet édifice est bien lancé pour atteindre la certification LEED Platinum. LEED est l’acronyme de Leadership in Energy and Environmental Design, un processus de certification reconnu mondialement qui nécessite une vérification par un tiers. L’excellence en matière de leadership pour les concepts durables et les édifices verts, Platinum est le concept le plus avancé en termes de faible empreinte carbone et n’est pas seulement un barème pour la réduction ou l’élimination des sources d’énergie à carburant fossile pour le chauffage, la climatisation et l’éclairage de l’édifice. Il porte également sur la réduction de matériaux de construction à faible empreinte carbone, entraînant l’usage de bois massif pour la plus grande partie de la structure de l’édifice, plutôt que du béton ou de l’acier Même en terme des matériaux mêmes et de leur méthode de fabrication le béton et l’acier représentent tous deux un impact négatif important sous forme d’émissions de CO2 dans l’atmosphère. Bien qu’il y ait des efforts déployés pour réduire l’empreinte carbone de ces industries, le bois est un évier naturel de carbone et, s’il est récolté d’une façon durable, nous pouvons utiliser ces matériaux à séquestration de carbone et les protéger dans un édifice hautement performant pendant une autre période de 100 ans et nous servir de ce matériau durable et pittoresque plutôt que de matériaux à fortes émissions de carbone.

Environ 90 % des ressources forestières au Canada proviennent de forêts appartenant à des intérêts publics et, par conséquent, au peuple canadien. Les forêts comme celle à Chibougamau (Québec) d’où provient le bois d’OSSTF/FEESO sont assujetties à des plans rigoureux et réglementés de gestion des ressources forestières qui s’étalent sur des décennies et se concentrent sur la durabilité. La sylviculture durable comprend la protection, la préservation et la récolte réglementée. Cela signifie qu’un programme de replantation est mis en place alors que de l’espace est libéré dans les forêts pour de nouvelles croissances, créant ainsi une industrie plus circulaire et résiliente que dans le cas des autres matériaux. L’usage du bois pour la construction d’édifices est un concept tout aussi très innovateur que très familier. Dans le cas des constructions moins imposantes et résidentielles, le bois a toujours fait partie des matériaux de construction. Ce que nous remarquons maintenant, c’est une augmentation de l’usage du bois, sous la forme de systèmes de bois massif dans la construction de plus grande envergure, puisque l’innovation du bois massif a émergé, ainsi que des changements dans les codes et les règlements, permettant à l’industrie de la construction d’accorder la priorité à une tendance vers l’usage de matériaux à faibles émissions de carbone. Le bois massif est une technologie qui consiste à prendre de plus petits morceaux de bois et de les contrecoller ensemble pour les rendre plus forts et mieux adaptés comme pièces d’une structure à grande échelle dans les plus grands édifices. Présentement, il s’agit réellement de la seule option à faible empreinte carbone et renouvelable pour les systèmes structurels.

Il y a de nombreux bienfaits à l’usage du bois, dont le plus important est la nature d’emprisonnement du carbone du matériau, ainsi que son caractère renouvelable. Outre cela, le fait d’entourer les utilisateurs et visiteurs de matériaux de construction naturels offre des bienfaits pour la santé. La biophilie est le terme utilisé pour décrire notre attraction innée et notre sentiment de bien-être lorsque nous nous trouvons à proximité de la nature de systèmes naturels. Nous croyons que la chaleur et la couleur des matériaux, leur texture et leur présence engendreront un milieu apaisant et sain qui réduira le stress en agissant comme un lieu accueillant et chaleureux pour ces environnements. Au cours de la construction, nous avons également trouvé une culture d’intégration et de préplanification détaillées; chaque conduit et connexion est situé et chaque trou, pénétration ou branchement en acier est en place lorsque le bois arrive à l’emplacement. Puisque le processus est en grandes parts préfabriqué, le processus de construction est dirigé par des grues et peut être séquencé pour favoriser des travaux plus silencieux. Il s’agit d’un processus de construction moins problématique et dérangeant, tant pour l’emplacement des travaux que pour la communauté d’OSSTF/FEESO qui est temporairement logée dans un édifice avoisinant.

Le choix des matériaux de l’édifice n’est qu’un des aspects de l’engagement écologique dans le concept de sa construction. Le Bureau provincial d’OSSTF/FEESO et nouvel édifice multi-locataire vise une certification LEED Platinum et se veut un projet exemplaire dans l’usage des systèmes passifs et de protocoles de régénération. Le projet comprend un plan de restauration du ravin qui favorise la renaissance de plantes comme le trille qui est autochtone et unique à la région de Don Valley, ainsi qu’un plan de gestion responsable des eaux d’orage qui comprend de grandes platebandes dans les aires de stationnement, remplies de plantes et d’arbustes qui sont bien adaptés aux milieux humides. Ces plantes absorberont et traiteront naturellement les eaux d’orage avant son infiltration et atteignent à la fin le système des eaux. Combiné à l’approche adoptée en matière d’aménagement paysager, l’édifice utilise des systèmes passifs comme un système de ventilation naturelle qui combine une cheminée solaire, nous permettons de n’avoir recours à un usage que minimal de l’énergie d’un ventilateur pour aérer l’édifice, une stratégie robuste pour l’usage de la lumière du jour et d’ombrage interne pour que nous puissions tirer le maximum de la lumière du jour et des vues tout en atténuant le gain de chaleur, un système solaire photovoltaïque sur le toit pour l’exploitation de l’énergie solaire, ainsi qu’un système géothermique. Ces éléments aident à réduire le recours aux sources mécaniques et électriques pour l’air frais, l’air climatisé et l’éclairage artificiel.

L’atrium joue un rôle important dans les caractéristiques susmentionnées qui réduisent la consommation d’énergie de l’édifice. Tout d’abord, la lucarne de l’atrium laisse entrer la lumière naturelle jusqu’au fond de l’espace central de l’édifice, réduisant ainsi le besoin pour l’éclairage artificiel. Ensuite, il est conçu pour se réchauffer et par conséquent créer un effet de cheminée ou une poussée d’air qui fait en sorte que l’air se déplace vers le haut, des endroits plus frais aux endroits plus chauds. Par conséquent, en temps approprié, le système de ventilation naturelle sera utilisé. Grâce à un usage minimal de l’énergie de ventilateur, l’air circulera par les fenêtres ouvrables dans l’édifice et s’échappera vers le haut par les bouches de ventilation de la lucarne, renouvelant continuellement l’air de l’édifice par de l’air frais. Pour les périodes auxquelles l’édifice nécessite un chauffage ou une ventilation mécanique active, nous avons pris des dispositions pour sélectionner un équipement efficace et avoir des capteurs et des dispositifs de surveillance dans le but d’optimiser le système. Les panneaux solaires photovoltaïques sur le toit permettront également de répondre à certains des besoins de l’édifice en matière d’énergie.

Les exigences en matière de neutralité en carbone pour cet édifice ont été atteintes en grande partie grâce à un système de chauffage et de climatisation géothermiques à 72 forages, à des stratégies d’exploitation de la lumière du jour et de panneaux solaires photovoltaïques sur le toit. De plus, l’enveloppe de cet édifice hautement performant, qui comprend un système de fenêtres à triples vitrages dans un mur pare-pluie d’un coefficient R32 à rupture thermique soutenu par des panneaux structurels contrecollés à la verticale aide à réduire la taille des systèmes mécaniques. Chaque étage de l’édifice est doté de deux ventilateurs de récupération d’énergie indépendants qui distribuent de l’air par un système de planchers d’accès surélevés vers des diffuseurs hélicoïdaux. Le système de planchers d’accès surélevés nous permet d’exposer complètement la belle structure de bois en haut tout en créant un déplacement très efficace de l’air dans tous les espaces.

Enfin, l’édifice est conçu avec à l’esprit les gens et l’inclusion. Dans l’atrium et les espaces de travail, les choix sont offerts pour une plus grande part d’espaces sociaux ou d’espaces de concentration. Il y a des connexions pertinentes à l’extérieur, notamment d’excellentes vues à chaque étage et une terrasse avec vue sur le ravin au niveau du sol, et une autre au troisième étage. L’édifice sera doté de salles de toilettes neutres sur le plan du genre et sera entièrement accessible, tout comme le seront les terrasses aménagées. Dans les espaces de travail, chaque étage sera doté d’espaces de réunion, d’une cuisinette et d’un mélange d’espaces de travail. Les bureaux privés seront cadrés en cloisons démontables aux fins de flexibilité à long terme. Et ils seront placés à l’intérieur de la plaque de fonds pour accorder un accès démocratique à la lumière du jour pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs dans l’édifice. Ces bureaux intérieurs atteindront l’équilibre parfait de discrétion acoustique, confidentialité et visibilité, favorisant un milieu sain.

Au bout de Mobile Drive, celles et ceux qui se rendent au 60 Mobile Drive y découvriront un nouveau type de milieu de travail sain, entouré de matériaux naturels et lié au ravin.

Ce concept représente un engagement envers un avenir où nous nous voyons comme faisant partie de la nature et non en marge de celle-ci et célébrons un sentiment de communauté et de valeurs communes tout en répondant aux besoins divers des lieux de travail contemporains, pour une combinaison d’espaces privés, silencieux, collaboratifs, sociaux et communs. L’achèvement de la construction étant prévue pour le début de 2024, ce sera un lieu accueillant pour tous.